A peine mis en place, le gouvernement Ona Ondo 2 devra tout de suite faire face à ce qui s’annonce comme un « mardi noir » pour l’administration publique gabonaise. Les membres du MOSAAP semblent être déterminés à aller au bout de leur logique, celle de stopper toutes les activités demain mardi 7 octobre dans l’ensemble des administrations publiques.

Le coordinateur général du MOSAAP, Pierre MINTSA, a rappelé les points qui sont à l’origine de leur colère et qui ne seraient pas pris en compte par le gouvernement depuis plusieurs mois.

Ils réclament notamment l’octroi des postes budgétaires des enseignants du pré-primaire, la mise en application du nouveau système de rémunération comportant l’augmentation du SMIG, le relèvement du point d’indice et l’augmentation du nombre d’indices, le versement de la Prime d’Incitation à la Performance à tous les agents de l’administration publique, le payement intégral de tous les rappels, le versement des allocations de rentrée scolaire dès l’âge de trois (3) ans et l’indemnité des services rendus pour les retraités.

Cette paralysie de l’administration, à en croire le coordinateur général, devra passer par la « fermeture hermétique » des services sociaux en milieu hospitalier et scolaire, les centres d’éducation préscolaires, les crèches et les haltes garderies, les écoles primaires, les lycées et collèges ainsi que les autres administrations dont les syndicats sont membres du MOSAAP.

Si cette décision du MOSAAP rentre véritablement en application, ce sera un véritable gros test pour le nouveau gouvernement qui devra démontrer sa capacité à négocier et à trouver rapidement des solutions.

Patrick Charferry