AFFAIRE CARTE VISA BGFI BANK : « Libérez nos maris, ils sont innocents ! », ont crié les épouses des huit détenus

27 janvier 20180
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Madame Nguema Tchang Ndieme (en rouge), madame Emile Koffi et Georges Mpaga de l’ONG ROLBG durant la rencontre avec les journalistes. ©Gabonews janvier 2018

Madame Nguema Tchang Ndieme (en rouge), madame Emile Koffi et Georges Mpaga de l’ONG ROLBG durant la rencontre avec les journalistes. ©Gabonews janvier 2018

Le Collectif des femmes des cadres de BGFI Bank emprisonnés dans l’affaire des carte-prépayées est monté au créneau pour réclamer la libération immédiate de leurs époux ; estimant que ces derniers sont injustement détenus, ces dames ont animé un point de presse ce samedi 27 janvier, à Libreville.

Colère et frustration étaient visibles sur les visages de ces épouses des agents de la première banque du Gabon. Depuis douze longs mois, elles subissent dans leur foyer, les conséquences de l’absence de leur chef de famille. Ne parvenant plus à assumer les lourdes charges, certaines sont au chômage, elles ont jugé nécessaire de s’exprimer dans le but de faire avancer le dossier.

Marina Rachel est une chanteuse Gospel connue dans le pays. Son mari, Emile Koffi, ainsi que celui de Mme Nguema Tchang Dieme et d’autres encore, sont incarcérés depuis l’année dernière. Elles affirment que les faits remontent à la nuit du 3 au 4 février 2017. La banque est victime d’une cyber-attaque et les agents actuellement en détention, huit au total, concentrent leur énergie pour déjouer le plan des hackers. Ces cybercriminels étaient en train d’opérer un retrait frauduleux de 13 milliards. Une fois avisés, les informaticiens de la banque parviennent à bloquer la fuite mais près de deux milliards s’en vont, malgré leurs efforts. A leur grand étonnement, ce sont les informaticiens qui sont arrêtés.

Deux mois plus tard en Espagne, la Police internationale (Interpol) interpelle un certain Diallo qui reconnait les faits et cite Roland Mouguengui comme complice au sein de la banque à Libreville. Incarcéré à son tour, le 9 août 2017 l’acolyte reconnait non seulement les faits, mais aussi l’innocence de ses collègues.

Soutenus par des ONG comme le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) dont le siège a abrité la rencontre avec la presse, elles souhaitent comprendre pourquoi les innocents ne sont pas libérés malgré la confession du principale coupable. Plusieurs mois se sont déjà écoulés depuis ses aveux, mais le dossier semble s’enfoncer dans les oubliettes de la justice. Une situation très stressante pour ces mères. Désespérées, elles ne savent plus vers qui se tourner pour obtenir la libération de leurs maris.

La justice gabonaise est de plus en plus décriée par les populations. Bavures policières, détentions illégales, jugements arbitraires composent davantage le champ lexical d’un ordre qui cause du désordre au sein du pays. Fin 2017, un bras de fer avait opposé Francis Nkéa, l’actuel Ministre de la Justice, au syndicat des magistrats. Le membre du Gouvernement avait traité les hommes de lois de corrompus.

GMN.

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