AFFAIRE SEEG VEOLIA/L’Etat gabonais installe une nouvelle équipe à la tête de l’entreprise

20 février 20180
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Le ministre Eyogo Edzang ( mains jointes) face à la presse, présente les dirigeants de l’autorité transitoire de la SEEG

Le ministre Eyogo Edzang ( mains jointes) face à la presse, présente les dirigeants de l’autorité transitoire de la SEEG

Après la brutale rupture de contrat survenue entre le groupe français Véolia et le gouvernement en fin de semaine dernière, les nouveaux dirigeants de la SEEG ont opéré leur entrée sur scène ce lundi 19 février, au siège de l’entreprise à Libreville.

Le gouvernement ne reviendra pas sur sa décision. Patrick Eyogo Edzang, ministre de l’eau et de l’énergie, a marqué le deuxième acte ferme de la rupture de contrat ente l’Etat gabonais et le groupe français Véolia. Les nouveaux dirigeants ont été installés lors d’une cérémonie simple, sans protocole, ni passation de service et sans la présence des représentants de Véolia. Mise en place pour une période transitoire d’un an, « l’Autorité intérimaire » sera dirigée par Marcellin Massila Akendengue. La nouvelle équipe devra, sous une quinzaine de jours, présenter une feuille de route visant l’atteinte des objectifs fixés par la réquisition de la SEEG à savoir : « libéraliser le secteur de la production, maitriser le secteur du transport et revoir la distribution et la commercialisation », a expliqué le ministre tout en soulignant la possibilité d’une séparation des secteurs pour les futurs partenaires.

Veolia détenait le monopole exclusif sur tous les services liés à l’eau et à l’énergie depuis vingt ans. La qualité des services n’a jamais cessé d’être décriée au sein de la population. Les dirigeants du pays semblent décidés à ne plus offrir une telle prérogative à une seule entreprise. Patrick Eyogo Edzang a aussi affirmé que cette soudaine rupture de contrat n’est pas unilatérale. Selon lui, c’est le groupe Véolia qui avait en premier, rompu les négociations. L’Etat gabonais met un terme à ce partenariat sans s’être acquitté d’une dette de près de 70 milliards Fcfa. Bien sûr, le gouvernement ne compte pas se dérober et « si nous devons indemniser nous le ferons », a-t-il précisé. En 2017, Véolia avait pourtant obtenu une prolongation de cinq ans, alors que son contrat touchait à son terme.

Rassemblés dans le hall de l’immeuble abritant leur siège, l’inquiétude était visible sur les visages des agents de la SEEG. Plusieurs ont avoué leur incertitude quant à l’avenir. Une rencontre a eu lieu entre les représentants de leur syndicat et leur ministre de tutelle. Ce dernier a une fois encore confirmé que cette crainte pour le futur n’a pas de raison d’être ; ni licenciement ni baisse de salaire ne seront effectués. La gestion du personnel ne connaitra aucun remous. A l’issue de la réunion avec le ministre, Sandrine Ogoula, présidente du syndicat des agents de la SEEG s’est confiée à la presse : « nous pouvons dire que nous sommes rassurés mais nous avons besoin de plus de précisions sur la transition et sur le futur repreneur, même si nous ne sommes pas encore arrivés à ce niveau. Nous allons accompagner le gouvernement durant la période transitoire en vaquant normalement à nos occupations de manière professionnelle… »

GMN

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