« Qualifications : 10 ans d’expérience en gestion, dont 8 en tant que chef de service, 8 ans d’expérience… », c’est le (nouveau ou ancien) stratagème employé par les entreprises privées à la recherche d’employés pour pourvoir les postes vacants en leur sein.

Dans ce cas de figure, les diplômés fraîchement sortis des écoles supérieures avec toute l’envie, la fougue sont laissés pour compte. Ils doivent se contenter de stages qui rappelons-le est toute une bagarre comparable au MMA pour l’obtenir, pour les plus chanceux, ce sont des CDD (contrat à durée déterminée) qui leur permettront d’avoir une petite expérience dans leurs domaines, et qui malheureusement ne sont que de courte durée.

Finalement, à quoi sert de faire des études supérieures si à la fin on ne peut trouver un emploi ? 10 ans d’expérience que ces entreprises recherchent ne peuvent-ils être pas combler par la motivation, la rigueur, l’envie du jeune inexpérimenté ? Pire encore, avec les agences de recrutement en vogue, les chances d’obtenir un emploi s’amenuisent. « Malgré vos compétences et vos qualités, nous sommes en regret de ne pouvoir donner une suite à votre candidature car cela ne correspond pas au profil que recherche le client.  ». Un message qui se retrouve dans bien des courriels.

Peut-être que le salut de ces jeunes diplômés passe par l’auto-emploi, car manquant d’expérience, ils ne peuvent pas prétendre à postuler à ces offres. Mais une chose est sûre et certaine, l’expérience que ces entreprises veulent, ou plutôt l’employé convoité ; pour avoir atteint cette expérience ou expertise, il a bien commencé quelque part, sa chance lui a été donnée. Pour l’heure, les jeunes diplômés doivent trouver une alternative afin de pouvoir mettre à profit les acquis reçus lors de leur formation.

Freid KOUMBA