Dialogue National Inclusif : Le HCANEG prêt et disponible pour partager sa vision du processus de transition et du retour à la démocratie

24 mars 20240
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Mandji, le 24 mars 2024.- Réunies à l’HôtelHelen’s à Mandji, du 23 au 24 mars 2024, dans le cadre d’une retraite stratégique en vue de penser, réfléchir et coordonner leur contribution collective au Dialogue National Inclusif qui aura lieu du 2 au 30 avril 2024, les Associations et Organisations Non Gouvernementales membres du Haut Conseil des Acteurs Non Étatiques se sont accordées sur le contenu et la trajectoire de la transition gabonaise qui doit inéluctablement conduire au rétablissement des institutions et au retour de la démocratie dans notre pays.

Tout en notant la présence des Autorités de cette localité en tête duquel, le Préfet du département Ndoulou, Aristide Koumba, lors de l’ouverture des travaux, signe du changement nouveau qui se construit dans ce contexte de libération et de transition politique, Nicaise Moulombi, Président de Croissance Saine Environnement et Président du conseil d’Administration du HCANEG, a salué le caractère républicain des autorités locales : « je me réjouis de voir la première autorité du département, le Préfet de Ndolou, ainsi que le Délégué spécial du Conseil départemental, M. Aime Christ Matsoupa et le Délégué spécial adjoint de la Commune de Mandji, M Félicien Dibigou prendre part à la cérémonie d’ouverture de nos travaux. Leur présence est le signe manifeste du renouveau institutionnel et du caractère républicain inspiré par les Autorités de la Transition ».

Les travaux, dont les principales conclusions ont été déclinées par le Rapporteur Général de ces assises ont fait l’objet d’une discussion et d’une adoption par les associations membres du Haut Conseil des Acteurs Non Etatiques.

Pour le Docteur Wenceslas Mamboundou, Président du Haut Conseil des Acteurs Non Étatiques, « au cours de ces travaux, nous nous sommes accordés sur la durée de la transition. Celle-ci est le marqueur du départ au retour à l’ordre constitutionnel et à la démocratie. C’est pourquoi nous avons convenu que la transition devrait être de 19 mois à compter du 1er mai 2024  ».

Si le HCANEG reconnaît la nécessité et l’importance d’une transition politique réussie pour espérer créer les conditions d’un futur démocratique renouvelé, dynamique et consolidé, le Président du HCANEG a rappelé que «  le choix du régime est déterminant pour inscrire notre processus démocratique dans la durée et la modernité politique, en créant une rupture nécessaire avec l’ordre ancien, les pratiques et les comportements des quatorze dernières années qui ont rythmé la vie politique gabonaise. C’est donc au regard de ce passé présent et non lointain que nous avons opté pour un régime de type présidentiel comme cage de l’équilibre des pouvoirs et de stabilité de nos institutions ».

Pour le Président du HCANEG, « notre choix de régime s’inspire du modèle présidentiel américain ». A ce titre, le Président de la République et le Vice-président seront élus sur la base d’un ticket pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois et, le poste de Premier Ministre doit être supprimé de notre ingénierie constitutionnelle. Quant au Parlement il sera constitué de deux chambres, le Sénat et l’Assemblée Nationale » a-t-il souligné.

Tout en mettant un accent particulier sur les temporalités de cette transition politique et d’un retour nécessaire et rapide à l’ordre constitutionnel, le Docteur Wenceslas Mamboundou, Président du HCANG a mentionné que « l’ensemble des Associations membres et ONG ont retenu le calendrier ci-après :

  Juillet 2024 : mise en place de l’Assemblée Constituante
  Août 2024 : adoption de la nouvelle constitution et Code électoral
  Septembre 2024 : Référendum constitutionnel
  Décembre 2024 : organisation des élections locales
  Février 2024 : organisation des élections sénatoriales
  Juillet 2025 : organisation des élections législatives
  Décembre 2025 : organisation de l’élection présidentielle
 ».

Dans le souci de ne plus voir notre pays organiser des élections non transparentes et dont les lendemains post-électoraux se sont souvent caractérisés par la destruction de plusieurs biens et la vie en pertes humaines de nos compatriotes, Monsieur Mamboundou Wenceslas a signalé les changements notables qui devront s’opérer dans notre mode de gouvernance électorale.

Aussi, pour le HCANEG, « nous avons opté pour une autorité autonome chargée d’organiser les élections dans notre pays. Celle-ci prendra en charge tout le processus, de l’inscription sur les listes électorales à la publication des résultats électoraux. Par contre, pour une nécessité de transparence électorale, l’annonce des résultats sera faite par un consortium des médias dès la fin des opérations de dépouillement, siège par siège ou province par province. En outre, il faut retenir, que les futurs responsables, national et des démembrements de cet organe de gestion des élections seront recrutés sur la base d’un appel à candidature et auditionnés par l’Assemblée Nationale ».

Le Rapport général de la présente retraite stratégique sera rendu public. Le HCANEG regroupe l’ensemble des Organisations de la Société Civile qui œuvre pour la promotion des droits et de la démocratie.

NM

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