CAN 2017 au Gabon, et après ?
Cette édition qui devait être organisée en Lybie, qui a dû y renoncer à cause des violences et de l’instabilité politique qui règne dans ce pays, se déroulera finalement au Gabon a annoncé la Confédération africaine de football, ce 8 avril au sortir de son congrès qui s’est déroulé au Caire. Du côté de Libreville les avis sont partagés entre scepticisme et optimisme à l’annonce de cette nouvelle.
L’information circulait déjà dans certains endroits et les plus optimistes sentaient cette victoire depuis belle lurette, en ce sens qu’au sortir de l’organisation de la 28ème édition co-organisée avec la Guinée-Equatoriale, le Gabon avait des atouts à faire valoir à l’instance dirigeante du football africain. De plus, la volonté politique avec l’implication personnelle du chef de l’Etat, Ali Bongo y a trouvé un écho favorable car tout le monde le sait une Can réussie dépend avant tout du degré d’implication du premier responsable du pays hôte de la compétition.
Ce qui a fait la différence selon certaines indiscrétions se trouve sur les plans économiques, politiques et des infrastructures, car malgré la chute du prix du baril de pétrole, la croissance de l’économie gabonaise devrait se poursuivre. Politiquement, la stabilité du Gabon n’est plus à démontrer et le Gabon dispose par ailleurs des stades de la CAN 2012 à Libreville et à Franceville, et il reste à rénover le mythique Stade Omnisport Président Bongo dans la capitale gabonaise et celui qui se trouve dans la capitale économique Port-Gentil.
Cependant, beaucoup de voix s’élèvent du côté du Gabon quant à cette attribution que certains nomment « offre » en ce sens qu’ « aucune campagne de valorisation n’a été faite comme ce fut le cas pour l’édition de 2010 qui a permis qu’on obtienne celle de 2012. Cette campagne si elle a été faite, a été très diplomatique et cela fausserait le débat », nous a précisé Théophile Ndong’Edda, Journaliste Sportif à Africa N°1. Pour d’autres Issa Hayatou favoriserait cette partie du continent vu que la dernière édition qui a été organisé par l’Afrique centrale était en 1972 au Cameroun, avant l’édition de 2010 en Angola, 2012 en Guinée Equatoriale et au Gabon, en 2015 en Guinée Equatoriale, en 2017 au Gabon et enfin en 2019 au Cameroun.
Enfin, nombreux sont ceux qui estiment que cette organisation rétablirait le leadership sous-régional des autorités gabonaises qui aimeraient imiter leurs voisins et rivaux équato-guinéens, qui ont récupéré l’organisation de la CAN 2015, suite à la mise à l’écart du Maroc au dépend même de la grogne sociale qui perdure sur la question des salaires dans la fonction publique notamment. Ils sont nombreux à se demander si la CAN 2017 est une priorité pour un peuple qui a déjà eu la fierté d’accueillir cette compétition en 2012.
Mikel Doussengui
