Chers collègues, chers camarades,

Nous avons découvert à travers les réseaux sociaux, la décision n° 00047 du 14 juillet 2020 signé du professeur Patrick MOUGUIAMA DAOUDA, ministre en charge de l’Education Nationale. Cette décision modifie le calendrier des examens et concours de l’année scolaire 2019-2020. En lisant cette décision, nous découvrons que ce calendrier ne prend pas en compte le concours interne de l’Ecole Normale Supérieure et les concours interne et externe de l’Ecole Normale des Instituteurs. Pendant que les administrations militaire et sécuritaire recrutent à tour de bras.

Chers collègues, c’est par la lutte et la mobilisation que nous avons tout obtenu. Depuis plus de dix ans, les différents ministres qui se succèdent à la tête de notre administration s’acharnent contre nos acquis obtenus de haute lutte. Par peur, naïveté ou passivité nous sommes complices de cette situation. Certains d’entre nous ramons à contre-courant.

Chers camarades, chers collègues,

les leaders ne peuvent rien sans vous car le pouvoir appartient à la base. Ce qui nous guide c’est d’abord les conditions de vie et de travail des enseignants. Certains d’entre vous avez accepté d’embrasser la carrière d’instituteur parce qu’elle vous donnait également la possibilité de devenir quelques années plus tard, des professeurs de collège, d’enseignement normal ou des conseillers pédagogiques. Ces perspectives se sont assombries aujourd’hui et vous êtes comme pris au piège.

La décision n°00047 est une provocation de plus.

C’est la preuve que les enseignants ne sont pas une priorité dans le calendrier personnel du ministre actuel. Le gouvernement nous dépouille de nos droits et nous appelle au patriotisme. C’est pourquoi je vous encourage à faire un examen froid de nos différentes situations. Nos situations administratives sont bloquées, nos rappels ne sont plus payés, nos concours sont supprimés, nos conditions de travail se dégradent chaque jour que Dieu fait et nos vacations ne sont toujours pas payées. Je vous invite à opposer une réponse appropriée à l’attitude esclavagiste de l’administration.

L’organisation du baccalauréat de cette année nécessitera un grand nombre d’enseignants. Plusieurs d’entre vous allez être sollicités pour la surveillance, la correction et autres jurys. Je vous invite à poursuivre le boycott lancé par notre grande organisation : la CONASYSED, à récupérer vos convocations et à réfléchir sur la possibilité de faire échec à ce baccalauréat si nos préoccupations ne sont pas prises en compte. Disons non à la surveillance et à la correction du bac.

Je vous remercie.
Pour la FESEENA,
Le Secrétaire Général
Alain MOUAGOUADI